Quel « Bonheur » que cette intrépide « Rosa » ! Ici, la jeunesse d’une femme d’exception du 19ème siècle.

L’une des rares artistes a avoir su vivre confortablement de son talent de peintre animalière. Oui, américains et anglais ont été vite séduits par sa « patte » singulière, ses toiles ont été vendues à foison. Fille d’un modeste professeur de dessin parisien, Rosalie Bonheur a travaillé durement, du Louvre, à la campagne jusqu’aux abattoirs de son quartier, pour croquer, mesurer le volume, l’ossature, les muscles et tous les reliefs d’une « Bête » commune d’alors. Chevaux, vaches, bœufs, animaux de compagnie, qui devinrent de plus en plus exotiques au cours de sa vie. Des lions faisaient partie intégrante, plus tard et entres autres, de sa ménagerie de Thomery. Rosa, vivant toujours avec son amie d’enfance, Nathalie. Sans parler de son indéfectible amitié avec le fameux Buffalo Bill… mais c’est un autre chapitre de son histoire extraordinaire, à suivre !

Dans un style très abordable, cette biographie romancée est diablement édifiante sur le destin d’une femme, parfaitement émancipée, qui est devenue, depuis bien longtemps, l’une des icônes du féminisme d’aujourd’hui. A grande raison.